« Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester ». Ghandi
Je mentirais en vous disant que je suis naturellement sportive et raisonnable! Bon, en fait, je n’ai même pas besoin de mentir, vous ne me croiriez pas. Malgré toutes les belles illusions et savants subterfuges utilisés, vient un moment où notre corps parle: rouillé, douloureux, ralenti, fatigué, sans tonus, mais que se passe-t-il?
Notre corps n’a pas le choix; il est condamné à vivre avec nous et il reflète l’importance que nous lui accordons. A l’exception des maladies ou des accidents qui ne sont pas liés à notre mode de vie, reconnaissons que l’âge dévoile ce qui était plus facile à masquer et à ignorer lorsque nous étions plus jeunes: les nuits blanches, les excès de sucre ou d’alcool, les journées sans balade ni air pur, les heures sombres à se lamenter, se fâcher, se presser, se stresser, tout donner sans s’arrêter … bref, nos petites faillites régulières et humaines, abandons aux faux amis, tentations et réconforts vite regrettés.
Et puis un jour, au détour d’une prise de conscience, arrive soudain pour lui un immense élan de tendresse.
Un peu comme quand on se penche sur l’enfant que nous étions et que nous regardons avec douceur cette partie de nous, toujours si présente et en même temps enfouie dans un lointain passé.
- Comment pourrais-je t’aimer plus?
- T’honorer,
- Te rendre au centuple toute la vitalité mise à mon service depuis toutes ces années,
- Me faire pardonner ces jours et ces mois durant lesquels j’ai oublié de t’hydrater, de te reposer, de te nourrir en conscience, de te détendre, parce que tu allais bien et que je croyais …« fillette, fillette, qu’ça durerait toujours »!
Et aujourd’hui, faudrait-il que je te regarde avec honte et tristesse? Parce que tu as vieilli, que tu t’es flétri, ridé ou insidieusement « expansé »?
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai une très grande valeur de justice!
Impossible de jeter au rebut ce corps qui m’a fidèlement menée jusqu’ici, qui a joyeusement porté mes enfants et qui est resté debout, même souffrant, en dépit des tempêtes.
Un beau jour de conscience, j’ai enfin – bien qu’un peu tard – décidé de devenir sa meilleure amie. Tant pis si commencer à prendre soin de lui ne va pas, miraculeusement, me faire rajeunir de façon spectaculaire et s’il n’y a que moi pour noter avec satisfaction le regain de tonicité, de vitalité, de robustesse et d’équilibre. C’est ça le défi actuel: le rendre robuste pour éviter plus tard d’être fragilisée.
Alors je vais monter sur ce vélo et pédaler avec vigueur et si, comme moi, vous sentez naître en vous cette bienveillance pour votre plus fidèle allié, je vous invite à me rejoindre, on pédalera en rythme et en musique
Parce que nous toutes et tous … nous le valons bien!